Une partie du team Montania s’est offerte une petite sortie en ski de randonnée, histoire de tester des nouveautés, mais aussi de profiter du bon début de saison d’un ski printanier.
Nous nous retrouvons tous les quatre, Fabien, Ghislain, Laurent, et moi-même, au pied de Belledonne. Il est 6H15, le jour se lève à peine, froid mais pas trop, les conditions s’annoncent belles et bonnes ! Chouette !
Une demi-heure plus tard, nous arrivons au Gîte de la Martinette, (1090m), point de départ de la randonnée. Il est 7H00. Pour une fois, étant déjà prêt, je pars en avance, le temps de me chauffer tranquillement, à mon rythme. Quinze minutes plus tard, le TGV « Fabien-Laurent-Ghislain » en provenance du parking et à destination du Rocher Blanc débarque. Le temps de chauffe fut court, mais suffisant, ouf !
Les conditions de neige en forêt sont, comment dire, glacées à souhait (il a plu très haut la semaine précédente, avec gel et dégel), aussi nos vaillantes peaux de phoque le sont parfois un peu moins, inversement proportionnel à nos bras (sic).
Nous sortons de la forêt au premier chalet (1429m). Et là, bizarrement, nous suivons les traces de gauche, au lieu de prendre les traces de droite. Ce n’est pas comme si nous avions 4 cartes IGN réparties dans les 4 sacs hein….
Une demi-heure plus tard environ, nous nous retrouvons à devoir nous battre pacifiquement contre branches sapineuses et neige gelée en dévers. En face de nous, la lumière du soleil fait son apparition sur les pointes du Mouchillon. C’est beau…
Lorsque soudainement, nous entendons des voix, plus bas. Ne serions-nous donc pas seuls sur terre ? Au moment de rejoindre le « vrai » chemin, un peu avant le refuge de la Combe Madame, voici trois skieurs en train de monter. Fabien, qui mène la pôle position, enclenche la deuxième. On ne va quand même pas se traîner derrière ! Une fois les misérables dépassés, nous savourons ce joli début de combe encore à l’ombre.
Mais devant nous, encore d’autres skieurs et autres splitboarders. Décidément ! Il va encore falloir mettre un petit coup de rein… Sur une allure « tranquille » de 700m à l’heure (re-sic), nous remontons, dépassons, puis vainquons. Je demande à Fabien si vous vendons des cuisses de rechange au magasin Montania. 1000m de dénivelé positif atteint, puis 1100m, puis 1200m, puis 1300m, nous faisons une (courte) pause : la première de la matinée.
Pour aller au sommet du Rocher Blanc, depuis le parking, ce ne sont pas moins de 1900m de dénivelé à parcourir, pour 9 km de longueur.
Après cent vingt-six photos et trois cacahuètes, Fabien, Ghislain et Laurent partent en direction du Rocher Blanc, à 2928m. Je monte me mettre au soleil, un peu plus haut, sur la droite. La vue sur le haut de la Combe Madame est superbe et me permet encore quelques photos de mes collègues sur une échelle différente.
Pendant ce temps, Fabien se tire la bourre avec un gars devant, qu’il finira par dépasser (ouf, l’honneur est sauf !), tandis que Ghislain et Laurent avancent à leur rythme, dix minutes derrière. Quand soudain, plus de montée : c’est le sommet (par principe), accompagné d’un vent à décorner les vachettes.
De mon côté, assis sur mon rocher, je guette ceux qui redescendent pour ne pas louper mes acolytes. C’est le moment de partir, le sac est déjà prêt. Et c’est parti pour une session de folie dans de la méga-grosse poudreuse, à s’envoyer des gerbes « en veux-tu en voilà ». Non, je plaisante, évidemment. Car en lieu et place de ladite poudre, nous avons à faire à une neige cartonnée, trafollée, lourde, sans portance, alternant passages de neige molle et passage de neige dure. Le bonheur, quoi. Vous comprendrez aisément que nous n’ayons point fait de photos dignes de ce nom et de films à la Go Pro diffusables sur CNN, au moins.
Après avoir changé chacun au moins deux fois de cuisses et trois fois d’abdominaux, nous retournons en forêt retrouver une neige toujours aussi glacée, mais avec quelques bouts de branches et de cailloux dépassant subrepticement de ladite neige glacée pour faire plaisir à nos semelles et autres carres.
Peu de temps après, nous arrivons au parking. Il est 13 heures. Impeccable. De quoi encore passer un peu de temps avec nos familles respectives. Pour résumer : superbe météo, excellentes conditions de montée, moins bonnes en descente, un peu de monde mais pas trop, une belle ambiance, bref, c’était une sortie réussie ! :-)
Topo du Rocher Blanc par la Combe Madame (voir normale)
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