Ce week-end, j’ai pu tester mes nouvelles chaussures de randonnée, les MILLET Trident GTX (GTX pour Gore-Tex). Voici mon avis suite à une randonnée dans les Bauges de 2 jours, avec des conditions…….bien humides !
Ce qu’il faut retenir en 7 points :
- Usages préconisés : randonnée 3 saisons, randonnée technique en rocher, via ferrata, marche d’approche.
- Chaussure à tige basse + semelle avant précise et technique + talon avec stabilisateur amortissant = confort en toutes circonstances, à la montée comme à la descente.
- Enrobage sur l’avant protecteur et rassurant pour une durabilité sans faille.
- Membrane Gore-Tex : maintien au sec et séchage très rapide au cas où.
- Très légère : 375 grammes en taille 42, très agréable à la montée pour ne pas se fatiguer les jambes inutilement.
- Semelle Vibram technique et adhérente, avec « climbing zone » intégrée, souplesse idéale pour assurer un déroulé de pied naturel, et une semelle large au niveau du talon pour une parfaite stabilité.
- Laçage fin et précis grâce aux 8 points qui descendent bas au niveau des orteils.
Les conditions du test pour vous donner notre avis
Massif : Bauges (Savoie), départ de St-Alban Leysse, arrivée à Broissieux (commune de Bellecombe-en-bauges).
Distance : 52 km.
Dénivelé positif : 2 500m.
Dénivelé négatif : 2 000m.
Horaire : 13 heures au total sur 2 jours.
Météo : exécrable le samedi (pluie fine en continu, chemins biens gras), dimanche au sec.
Terrain : chemins en forêt, petites routes en bitume, quelques racines et quelques rochers, le tout bien arrosé !
Sac à dos : 10.2 kg en autonomie complète avec bivouac dans un hamac Ticket to the Moon.
L’itinéraire au global :
Le détail grâce au site : http://www.calculitineraires.fr/index.php?id=428953#map
Je suis parti le samedi matin à 9h de Saint-Alban Leysse pour rejoindre deux jours plus tard ma maison d’enfance, au cœur du Massif des Bauges, à Broissieux (commune de Bellecombe-en-bauges). Le trajet emprunte une partie du GR96 et du Tour des Bauges.
Depuis St-Alban Leysse, on rejoint le village de Lovettaz, on monte au Col de la Doria, on descend sur le village des Déserts, on traverse jusqu’aux Chavonnes, on monte au Col de la Verne, on descend au village d’Aillon-le-jeune. Le lendemain, montée au Col de la Fully, descente sur le village d’École-en-bauges, remontée sur Jarsy puis Doucy, montée au Golet de Doucy, puis descente sur le village de Mont-Devant, puis Bellecombe-en-bauges, puis Broissieux, le terminus.
Mon avis à propos de la MILLET Trident Guide GTX
10 jours avant le départ, je prends la décision de changer mes vieilles chaussures de randonnée, bien usées au terme de 11 années de bons et loyaux services ! Je me rends à mon magasin favori (Montania Sport, :-), et c’est Fabien qui va me conseiller quant au choix du modèle correspondant à ma pratique.
D’emblée, nous tombons assez vite d’accord sur l’intérêt d’une chaussure basse : légèreté, technicité, confort. J’ai besoin d’une chaussure de randonnée 3 saisons (de avril jusqu’à octobre) et imperméable, n’ayant pas peur de la pluie ou de la rosée du matin. Une chaussure intégrant une membrane Gore-Tex me sera utile. Ce que Fabien ne savait pas, c’est que je m’étais renseigné sur internet pour la nouvelle mouture de la Trident Guide GTX de chez Millet : sa légèreté, son look très moderne, son concept innovant, me plaisaient bien. Fabien me confirme : c’est LA chaussure du moment pour beaucoup de randonneurs.
Il prend l’empreinte de mes pieds, nous faisons des tests de tailles, j’en profite pour m’acheter également des semelles Sidas adaptées à la morphologie de mes pieds et des chaussettes Monnet rouges et grises, du même coloris que les chaussures !
« Une fois arrivé à la maison, je les regarde sous toutes les coutures : elles sont belles et elles inspirent confiance. Je les chausse, avec les semelles et les chaussettes histoire de les garder au pied avant ma randonnée : de vraies pantoufles ! »
Donc, le samedi matin, je pars de la maison à pieds, et il pleut. La randonnée sur 2 jours promet d’être humide ! Je suis très agréablement surpris par le déroulé naturel du pied sur la route qui me mène au départ du chemin en forêt. Le semelle est souple, tout en assurant une excellente rigidité quand on en a besoin, lors de passages techniques par exemple. Son poids (375 grammes en taille 42 que je fais) me fait complètement oublier que j’ai des chaussures de montagne aux pieds, très agréable quand on a les « guiboles » fines. L’autre aspect qui fait des merveilles, c’est la tige basse : l’impression de porter des baskets à la montée. On peut donc positionner son pied, sa cheville, sa jambe, son bassin, de différentes façons et sans efforts. Les multiples descentes du parcours seront stables et rassurantes, notamment grâce au talon large et amortisseur.
Mais là où je suis bluffé, c’est par l’imperméabilité et la respirabilité de la chaussure. Pour rappel, il pleut sans discontinuité depuis une semaine, le terrain est gras au possible, certains chemins seront même des déviations naturelles pour les litres d’eau déposés par le ciel. Malgré tout, mes pieds sont au sec ! Au bout de 4 heures de marche, c’est toujours le cas, et c’est une grosse flaque d’eau un peu trop profonde (mi-mollet) qui me vaudra de mouiller mon pied droit…
Plus tard dans la journée, j’ai l’occasion de tester la chaussure sur des racines mouillées (vous savez les fameuses !) et des rochers bien glissants : encore une fois, l’adhérence est bluffante, merci les semelles Vibram !
Arrivé au bivouac le soir, j’ai les pieds mouillés. Oui, mais après 7 heures de marche, dont les 4 premières au sec. Ce sera l’occasion de tester le séchage : à l’air libre, taux d’humidité ambiant proche de 90%. Le lendemain matin, les chaussures sont sèches, je n’y croyais pas. C’est la semelle intérieure qui sera la plus humide. Quant aux chaussettes, elles seront également sèches grâce à une nuit passée à mes pieds, dans le sac de couchage.
Heureusement, le dimanche il ne pleut plus. Hourra ! J’ai même le luxe de croiser un premier rayon de soleil vers 10h30 en descendant sur École-en-bauges. Un peu de route bitumée pour rejoindre Doucy, avant d’attaquer le dernier col du parcours : le Golet de Doucy. Chemin plein de traces de sabots (vaches, chevaux ?), une sorte d’argile bien glissant, bien trempé, bien collant. S’ensuit la descente sur le Mont-Devant, et je termine de tester ce fameux amorti sous le talon, qui fait de cette Trident Guide GTX un sérieux atout pour tous ceux qui souffrent des genoux à la descente. Après 13 heures de marche au total sur 2 jours et 2500m de dénivelé positif, j’arrive à mon village natal, Broissieux, non sans une certaine émotion.
Arrivée à la maison, j’ausculte mes pieds, et verdict définitif : aucune ampoule, pas même une rougeur ! Ok, je n’ai pas pour habitude d’avoir de grosses ampoules en général, mais là les chaussures étaient neuves, et la peau pourtant rendue fragile à cause de la pluie et de l’humidité ambiante. Enfin, pour ceux qui souhaitent une chaussure plutôt estivale, ou qui transpirent beaucoup, la version en cuir Millet Trident Guide fera des merveilles !
La pluie n’aura pas eu raison de cette belle randonnée dans les Bauges, traversées du sud au nord !
Merci de votre lecture.
Retrouvez toutes nos chaussures de marche basse en vente dans notre magasin Montania Sport de Chambéry et sur notre boutique en ligne à la rubrique Chaussures de randonnée/Chaussures tige basse ou en suivant le lien direct ici : https://www.montania-sport.com/7147-chaussures-tige-basse
A bientôt :-)
Cédric
En ce qui me concerne, je les avais acquises pour un long trip autour du monde avec beaucoup de randonnées. Je ne serais pas aussi confiant sur la « durabilité sans faille ». le revêtement de la chaussure en « nid d’abeille » n’a pas tenu. C’est toujours le même problème avec les chaussures légères… Compte tenu du prix de la chaussure, ramené sur 6 mois d’utilisation, pas très rentable.
Bonjour et merci pour votre contribution !
Pour résumer, vous avez fait l’acquisition des chaussures MILLET Trident Guide GTX pour un tour du monde de 6 mois, en utilisation quotidienne ? Si c’est bien le cas, cela nous donne grosso modo 180 jours d’affilés, avec la même paire de chaussures. En utilisation « 1 journée à la montagne par semaine », cela donnerait plus de 3 ans d’utilisation. Si c’est 1 journée tous les 15 jours, cela donnerait 6 ans d’utilisation.
Ces durées de vie sont, nous semblent-ils, tout à fait correctes et dans les normes du secteur.
N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques, c’est toujours intéressant de relever l’avis d’utilisateurs !
Sportivement,
Nicolas, Montania Sport
Le compte rendu en fin d’article propose le modèle cuir pour l’été ???Ne serait-ce pas le contraire: mesh pour la respirabilité , cuir pour conserver un intérieur chaud et non soumis au vent ?
Bonjour Rémi et merci pour votre question.
Alors la version Gore-tex (GTX) apporte une membrane imperméable. La version classique (le modèle rouge, en cuir) apporte de la respirabilité. Donc pour les randonnées estivales chaudes, ou pour les personnes qui transpirent beaucoup des pieds, nous conseillons la version en cuir, qui sera plus respirante que la version Gore-tex.
En espérant avoir répondu à vos attentes ! :-)
Sportivement,
Nicolas