Nos conseils pour éviter la « turista » en voyage

Dans de nombreux pays, il est absolument nécessaire d’entreprendre des actions préventives, rigoureuses et drastiques en matière d’hygiène, quant à l’absorption d’aliments, et en particulier concernant l’eau, si on veut éviter une turista (ou tourista, ou diarrhée du voyageur).

Ne laissez pas un geste anodin gâcher votre voyage ou votre trekking ! Voici donc les 13 règles à suivre pour éviter la traditionnelle « turista ».

Tourista
Malheureusement, tous les pays ne sont pas égaux face aux problèmes d’hygiène de l’eau…

De quoi s’agit-il ?

La diarrhée du voyageur ou tourista (ou turista) est une infection de type gastro-entérite. Elle se manifeste par une diarrhée associée à des symptômes tels que douleurs et crampes abdominales, nausées, vomissements ou malaises. Elle d’autant plus de chance de se produire lorsque la différence sanitaire est importante entre le pays d’origine et de destination.

La tourista est le trouble sanitaire le plus fréquent chez les voyageurs. Elle survient en général une semaine après l’arrivée et dure habituellement quelques jours. Elle peut, cependant, devenir suffisamment gênante pour modifier le programme du voyage dans presque 25% des cas.

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Crédit photo : Jean-Pierre Dalbéra (Inde).

Les causes de la turista

Selon le guide Vidal, la tourista est le plus souvent d’origine bactérienne (Escherichia coli), parfois virale, rarement parasitaire. L’origine bactérienne est avérée dans environ 80 % des cas :

  • Escherichia coli entéro-toxinogène : de loin le germe le plus fréquent (20-75 %)
  • Shigelles (15 %), agent de la shigellose
  • Salmonelles (7-10 %), agent de la salmonellose
  • Campylobacter jejuni (3 %), plus fréquent dans le sous-continent indien
  • Aeromonas spécialement en Thaïlande
  • Vibrion non cholérique et vibrion cholérique

L’origine est virale dans environ 10 à 20 % des cas (Rotavirus, Virus de Norwalk, Adénovirus, Astrovirus, Entérovirus…).

Il arrive même que l’analyse ne révèle aucun germe particulier et que la cause de la tourista puisse alors être attribuée à la simple rupture des habitudes alimentaires, voire à des troubles psychologiques.

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Crédit photo : Jérémie Goulevitch (Bolivie).

Les symptômes d’une turista

La tourista se reconnaît à certains symptômes spécifiques tels que :

  • diarrhées
  • douleurs diverses et notamment abdominales
  • nausées
  • malaises
  • fièvres
  • fatigue
  • frissons
  • anorexie
  • vomissements
  • dysenterie accompagnée de selles glaireuses et/ou sanglantes.
Crédit photo : Thomas sauzedde (Indonésie).
Crédit photo : Thomas Sauze (Indonésie).

Les précautions à prendre pour éviter la turista

  1. Les glaçons doivent être produits à partir d’eau purifiée : s’abstenir d’en consommer si l’origine n’est pas encore connue à la commande de la boisson
  2. Éviter toute consommation de boisson « ouverte » et non industrielle provenant de bouteilles non refermées.
  3. Prévoir une alimentation bien préparée : s’abstenir de consommer de la nourriture crue, légèrement bouillie et rôtie, des fruits de mer, de la mayonnaise, de la crème glacée, de la crème au beurre, etc.
  4. Eviter de préférence les produits alimentaires de marchés ou cuisine de rue (sauf s’ils sont très cuits)
  5. Consommer uniquement les fruits, légumes crus et salades cultivés avec de l’eau purifiée. Sinon, les laver soi-même à l’eau stérilisée.
  6. Ne jamais boire de lait cru ou non bouilli. En revanche le lait pasteurisé ne présente aucun inconvénient.
  7. Boire uniquement des jus de fruits lorsque le presse-agrume et les mains avec lesquelles les fruits ont été en contact sont propres. Faire attention à la concentration de sucre dans les jus de fruits refermés car le sucre constitue un terrain propice pour les bactéries.
Recommandations-alimentaires

8. Le café et le thé frais et chauds, ainsi que la bière et le vin ne présentent aucun danger. Attention : les boissons alcoolisées n’éliminent pas les bactéries déjà présentes dans l’intestin.

9. Il est préférable de se brosser les dents avec de l’eau purifiée : une seule petite gorgée d’eau non traitée peut provoquer une diarrhée du voyageur.

10. Absorber les médicaments avec de l’eau filtrée uniquement : une diarrhée peut entraver leur action (par ex. les comprimés)

11. Ne pas se baigner dans des eaux tropicales.

12. Se laver les mains régulièrement, notamment avant tout contact avec de la nourriture et après avoir utilisé les toilettes.

13. Toujours utiliser des serviettes propres.

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Crédit photo : C. Hugues (Mauritanie).

Prévenir et/ou guérir la diarrhée du voyageur

Les conseils donnés dans cette section n’engagent que nous. Nous déclinons toute responsabilité en cas d’accident et ne pourront être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit.

Pour un traitement médicamenteux, nous vous remercions de vous adresser à votre médecin compétent.

Se ré-hydrater

Si on attrape la turista, il faut impérativement veiller à s’hydrater : en effet, la déshydratation est l’un des premiers facteurs de cause aggravante de la turista.

Voici la solution de réhydratation préconisée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) pour 1 litre d’eau :

  • de l’eau filtrée ET purifiée
  • une poignée de sucre
  • une pincée de sel

Si on dispose de sucre complet (non-traité), c’est mieux car il contient encore tous ses sels minéraux. Idem pour le sel. Pour le goût, on peut ajouter du jus de citron, ou quelques gouttes d’huile essentielle de citron.

Rehydratation

Filtrer et purifier de l’eau

Si vous partez à l’étranger, il vous sera utile de disposer d’un filtre à eau pour éliminer les bactéries, parasites, chlore, métaux, voire virus dans certains cas. Dans un article précédent intitulé « quel filtre à eau pour le Népal », nous présentons des filtres à eau de différentes marques (Water-to-go-Katadyn…) ainsi que leurs caractéristiques. N’hésitez pas à le consulter pour faire le bon choix de filtre à eau !

Retrouvez l’ensemble de notre sélection de filtres à eau et de purificateurs en cliquant sur le lien ci-dessous :

Lien Direct Montania-Sport.com
Crédit photo : Michel Van Balen (Namibie)
Crédit photo : Michel Van Balen (Namibie)

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