Lampes frontales : piles ou batteries ? Vaste débat. Activité, puissance, autonomie, poids, approvisionnement en piles possible ou pas, recharge solaire ou USB possible ou pas, écologie, autant de critères qu’il convient de passer au crible pour bien choisir la source d’énergie de sa lampe frontale à LED.
En effet, les activités sportives (alpinisme, randonnée, trekking, bivouac, ski de rando, trail, etc.) pour lesquelles on a besoin de s’éclairer la nuit avec une lampe frontale sont tellement nombreuses qu’il y a autant de réponses possibles !
Voici quelques éléments qui nous aideront à ne pas se tromper de technologie et à faire le bon choix.
Crédit photo : Petzl / Dan Patitucci
Les sources d’énergie à base de piles
Il s’agit tout simplement des piles (rechargeables ou non) qu’on utilise, et qu’on jette au recyclage.
Les piles alcalines
Disponibles partout dans le monde, on les retrouve dans beaucoup d’appareils classiques.
Points forts : disponibilité.
Points faibles : se déchargent rapidement en cas d’usage intensif.
Les piles au lithium
Les piles au lithium offrent de meilleures performances que les piles alcalines ou Ni-MH (nickel-hydrure métallique) dans les températures très froides et très chaudes, ainsi qu’un meilleur fonctionnement par température normale.
Points forts : plus grandes performances et fonctionnement aux températures extrêmes (-20° à +50° C).
Points faibles : plus cher que les piles alcalines.
Les piles Ni-MH
Les piles Ni-MH (nickel-hydrure métallique) rechargeables sont devenues relativement courantes. On les trouve en format LR06 et LR03.
Points forts : rechargeables.
Points faibles : prix, effet mémoire (usure prématurée des éléments lorsque les batteries ne sont pas déchargées et rechargées correctement), performance moindre que la technologie Li-ion.
Les sources d’énergie à base de batteries
Rechargeables grâce à un adaptateur-secteur, une source USB, ou un chargeur solaire, ces sources sont appelées à devenir une énergie d’avenir, contrairement aux piles qui ont un usage unique (hormis les piles rechargeables, mais à la durée de vie limitée).
Les batteries Lithium-ion
La technologie des batteries rechargeables au Lithium-ion offre actuellement les meilleures performances pour les lampes frontales rechargeables. Elle est la mieux adaptée aux utilisations fréquentes et intensives.
Plus onéreuses, mais aussi plus légères, on retrouve ces batteries dans tous les appareils du quotidien high-tech, comme les smartphones et de plus en plus d’appareils photo.
Plus écologique que les piles
Une batterie rechargeable présente de nombreux avantages parmi lesquels on citera en priorité l’économie des piles et l’écologie (il vaut mieux mettre au recyclage une batterie que plusieurs dizaines de piles !). Sans compter que beaucoup malheureusement jettent encore à la poubelle les piles sans les recycler…
Les cycles de charge
La plupart des batteries Lithium-ion utilise une charge rapide pour recharger votre appareil à 80 % de sa capacité, puis passe une charge lente pour atteindre les 100 % de capacité.
Les batteries Li-Ion possèdent un très grand nombre de cycles de charge. Cependant, après un certain nombre de cycles (environ 300), la batterie au Lithium-ion perd un peu de sa capacité. Une batterie perd inéluctablement de sa capacité dans le temps, qu’on l’utilise ou non.
Le gain de poids
Les batteries au Lithium-ion concentrent une forte densité d’énergie et peuvent ainsi délivrer une tension trois fois supérieure à des batteries au nickel. Pour une puissance comparable, une batterie au Lithium-ion pèse donc jusqu’à 60 % de moins. On bénéficie donc d’une meilleure performance avec un poids réduit.
Autre calcul : une lampe frontale à batterie (ex : Petzl Tikka R+) pèse 115g, batterie incluse. Son équivalent en piles (ex : Petzl Tikka XP) pèse 85g nue + 35g de piles = 120g.
Pas d’effet mémoire
Les batteries au Lithium-ion ne sont pas sensibles à l’effet mémoire. Vous pouvez recharger votre batterie quand cela vous convient le mieux, sans avoir à attendre la décharge complète, ni à procéder à un cycle de charge complet de la batterie.
Températures basses à très basses
L’un des gros avantages de la technologie Lithium-ion est qu’elle résiste bien aux utilisations en températures extrêmes. À -20° C et en utilisation, une batterie au Lithium-ion perd en moyenne 35 % de sa capacité initiale contre environ 80 % pour une batterie au nickel.
Rechargeable en USB ou en solaire
Pour les utilisations nomades pour lesquelles la disponibilité d’une prise électrique peut faire défaut plusieurs jours consécutifs (voyage lointain, raid à ski, alpinisme sur plusieurs jours, etc.), il est intéressant de noter que les lampes se rechargeant via un port USB sont très pratiques du fait de leur compatibilité avec plusieurs systèmes universels. On peut ainsi, au choix, se servir d’un chargeur classique, mais également d’un chargeur solaire ou encore d’une energy box.
Pour quelle(s) activité(s) principale(s) allons-nous utiliser la lampe frontale ?
Les besoins d’un alpiniste local évoluant sur un glacier au petit matin ne seront pas les mêmes qu’un trailer de l’UTMB, ou qu’un couple faisant le tour du monde en vélo, ou qu’un spéléologue évoluant dans le Vercors, ou qu’une personne profitant de la lecture d’un bon livre sous sa tente le soir au bivouac.
Les besoins en alpinisme
Un alpiniste qui part dans la nuit d’un refuge ou d’un bivouac pour respecter des conditions de neige ou de glace aura besoin d’une lampe frontale puissante et de longue portée visuelle, ainsi que d’une bonne autonomie, voire d’une certaine résistance au froid concernant la source d’énergie de sa lampe.
Recherche de chemin, évolution aux cairns sur une moraine, traversée d’un dédale de crevasses, passage d’une rimaye, autant de besoins différents mais qui s’accordent sur un point central : la sécurité.
Si l’alpiniste évolue dans nos régions et pour une course sur un ou deux jours avec un besoin d’éclairage de 3 à 5 heures, la question de l’autonomie est vite réglée : on part avec des piles neuves, ou avec une batterie chargée à 100%, car il est facile d’acheter des piles neuves, ou de recharger sa batterie, avant la course.
Si l’alpiniste évolue pendant une expédition, ou pendant un raid à skis de plusieurs jours, dans nos régions ou à l’autre bout du monde, il faudra soit penser à prendre plusieurs jeux de piles, soit plusieurs batteries, soit recharger une batterie grâce à un petit système portatif et léger de panneaux solaires. Les critères de poids et d’écologie seront alors déterminants : porter plusieurs jeux de piles peut s’avérer lourd, et quid des piles usagées ? Le choix d’une batterie rechargeable grâce à un panneau solaire peut être judicieux (attention toutefois à s’assurer d’une météo relativement clémente).
Piles ou batterie, on préconisera une technologie à base de lithium pour la meilleure résistance par températures négatives.
Concernant la puissance, une lampe frontale de 120 lumens (minimum) à 760 lumens (plus que confortable) sera recommandée, et possédant un faisceau d’éclairage longue portée.
Les besoins en randonnée à la journée
Pour une randonnée à la journée, normalement si tout se passe bien, pas besoin d’une lampe frontale. Mais………..un imprévu est vite arrivé (surtout en hiver avec des journées courtes) et il est conseillé d’emporter avec soi une lampe frontale légère et compacte. Une puissance lumineuse de 60 à 80 lumens devrait être largement suffisante, pour une autonomie standard.
Concernant le poids, même remarque que plus haut, à performances équivalentes, une lampe frontale à piles n’est pas forcément plus légère qu’une lampe frontale à batterie. Une lampe frontale à batterie (ex : Petzl Tikka R+) pèse 115g, batterie incluse. Son équivalent en piles (ex : Petzl Tikka XP) pèse 85g nue + 35g de piles = 120g.
Concernant l’alimentation, piles ou batterie, au choix !
Les besoins en randonnée sur deux jours avec bivouac
Pour une randonnée sur 2 jours avec bivouac, la lampe frontale ne devrait servir que dans la tente, voire le soir après être allé voir le coucher de soleil. Donc idem que pour une randonnée à la journée, une puissance de 60 à 80 lumens devrait être largement suffisante, pour une autonomie standard.
Concernant l’alimentation, piles ou batterie, au choix !
Les besoins en trekking sur plusieurs jours
Les besoins en puissance lors d’un trekking peuvent être supérieurs aux besoins en randonnée. Un départ très tôt, ou une arrivée tardive, pour rejoindre un campement par exemple, ne sont pas rares. On peut alors avoir besoin de trouver son chemin, sa sente, voire de s’orienter à la boussole et à la carte. Une puissance lumineuse de 80 à 170 lumens peut s’avérer utile.
Piles ou batterie, on préconisera une technologie à base de lithium pour la meilleure résistance par températures froides (courantes lors de trekkings en altitude, en Amérique du sud, ou en Himalaya, par exemple).
Concernant l’autonomie, dans nos régions ou à l’autre bout du monde, il faudra soit penser à prendre plusieurs jeux de piles, soit plusieurs batteries, soit recharger une batterie grâce à un petit système portatif et léger de panneaux solaires. Les critères de poids et d’écologie seront alors déterminants : porter plusieurs jeux de piles peut s’avérer lourd, et quid des piles usagées ? Le choix d’une batterie rechargeable grâce à un panneau solaire peut être judicieux (attention toutefois à s’assurer d’une météo relativement clémente).
Les besoins en escalade ou en cascade de glace
Si on part dans une grande voie en grimpe, ou pour une cascade de glace, très tôt le matin (parce que la falaise ou la cascade est orientée à l’est), on va sans doute avoir besoin de faire un peu de recherche d’itinéraire, ou tout simplement de visualiser un relais perché un peu plus haut.
On va donc retrouver un peu les mêmes besoins qu’en alpinisme : puissance (120 à 575 lumens max), et faisceau longue portée. Concernant l’autonomie, à vous de voir ce qu’il vous faut, selon une course à la journée par chez nous, ou sur plusieurs jours à l’autre bout du monde. Pour une activité cascade de glace, on préconisera évidemment une technologie plus résistante au froid : le lithium (en piles ou en batterie).
À noter, pour de la grimpe en couenne, et notamment sur du calcaire (roche généralement claire), une puissance de 60 à 80 lumens pourra suffire : la lumière se reflète sur une roche claire.
Les besoins en ski de randonnée
Pour du ski de randonnée sur glacier, se reporter plus haut à la section « Alpinisme ».
Pour du ski de randonnée en moyenne montagne, un départ en fin de nuit peut s’avérer obligatoire pour respecter des conditions de neige favorables. Un peu comme pour le calcaire ci-dessus, la neige permet une excellente réflection des sources lumineuses (il n’y a qu’à voir une nuit de pleine lune sur de la neige !). Donc, a priori, pas besoin d’une grosse puissance : 60 à 80 lumens devraient suffire.
Par contre, si l’idée est une virée en ski de rando le soir après le bureau et donc une descente à fond les ballons et en pleine nuit, vous serez vite tenté par un phare de mobylette pour arriver à anticiper les obstacles , creux et bosses en tout genre : 300 à 3200 lumens feront votre bonheur. Les stars de la discipline sont les frontales Ultra Rush de Petzl de Petzl
Concernant l’autonomie, si le skieur évolue pendant un raid à skis de plusieurs jours, dans nos régions ou à l’autre bout du monde, il faudra soit penser à prendre plusieurs jeux de piles, soit plusieurs batteries, soit recharger une batterie grâce à un petit système portatif et léger de panneaux solaires. Les critères de poids et d’écologie seront alors déterminants : porter plusieurs jeux de piles peut s’avérer lourd, et quid des piles usagées ? Le choix d’une batterie rechargeable grâce à un panneau solaire peut être judicieux (attention toutefois à s’assurer d’une météo relativement clémente).
L’avis Montania
« …Du simple campeur au skieur de randonnée, en passant par le trekker ou l’alpiniste, les besoins en lumière peuvent varier du tout au tout. Puissance, autonomie, poids, forme du faisceau lumineux, modes d’éclairage, le marché de la lampe frontale est devenu pléthorique. Comme dans le domaine de l’informatique et de l’électronique, au fil des années, les produits gagnent en performance et en puissance.
Le marché reste encore largement dominé par les lampes frontales à piles, mais à poids équivalent, et avec les nombreux systèmes de recharge qu’il existe désormais (USB, secteur, solaire, etc.), les lampes frontales à batterie représentent un avantage non-négligeable aux contemplateurs de la nature que nous sommes : l’écologie. Même si de plus en plus de personnes recyclent leurs piles ou leurs batteries, il sera toujours plus économique et plus logique, donc écologique, d’utiliser plusieurs fois une seule batterie que des dizaines de piles.
On parle des batteries lithium-ion évidemment, mais de belles promesses voient déjà le jour dans les laboratoires : batteries aluminium, batteries à hydrogène, etc. On se prend à rêver d’une lampe frontale alimentée en oxygène ! :-) »
Merci de votre lecture.
Retrouvez un grand choix de lampes frontales à piles ou sur batterie dans notre magasin Montania Sport de Chambéry et sur notre boutique en ligne à la rubrique Lampe Frontale ou suivant le lien direct ici : https://www.montania-sport.com/7720-lampe-frontale
A bientôt :-)