Le 1er et 2 février, Eliott Robin Sage et son coéquipier Quentin Zijp ont participé à la Belle Étoile, une course de ski-alpinisme réputée, qui a lieu dans le massif de Belledonne. Un retour à l’essence du ski-alpinisme qu’Eliott a beaucoup apprécié. Il nous raconte ses deux jours de course, hauts en intensité et remplis de sourires.
La course de ski-alpinisme La Belle Étoile
La Belle Étoile est une course de ski-alpinisme qui a lieu dans le massif de Belledonne. Elle se court par équipe de deux et se déroule sur deux jours. Technique et sauvage, son parcours emprunte quelques sommets et arêtes qui font sa renommée. Le nom « Belle Étoile » vient d’ailleurs d’un sommet emprunté sur la course.
Pour les pratiquants de ski-alpinisme, la Belle Étoile sonne comme une répétition générale avant la Pierre Menta, qui se déroule dans le Beaufortain début mars. Ainsi, de grandes équipes sont présentes au départ pour en découdre une première fois et ajuster certains réglages.
La Belle Étoile de Eliott Robin Sage
Étape 1
C’est parti pour ma première Belle Étoile ! Je suis en binôme avec Quentin Zijp, un bon copain. Comme il a déjà couru cette course de ski-alpinisme, il a une bonne expérience sur ce genre d’efforts longs. Moi qui suis plutôt habitué aux efforts violents et courts en Coupe du Monde, ça va me changer ! Avec 3000 mètres de dénivelé prévus, la matinée promet tout de même d’être intense et longue, d’autant plus que de jolis noms sont présent au départ.
La journée commence à 5h20 du matin avec un bon petit déjeuner. C’est tôt, ça « tabasse » ! Vient ensuite le départ, donné de Pipay à 8h du matin. Nous nous élançons dans le brouillard, de manière plutôt prudente car la course est longue. Je laisse Quentin mettre le rythme sur cette première montée sur la piste. Nous rejoignons ensuite le Jas des Lièvres, en 12-13ème position. Le parcours devient un peu plus technique et l’on arrive à reprendre quelques places à la faveur des « manips » et des descentes. Ces dernières sont d’ailleurs en neige plutôt trafolée mais ce n’est pas désagréable à skier ! La dernière montée est plus difficile ! Les 3000 mètres de dénivelé s’affichent sur la montre, il est temps de redescendre en, direction de l’arrivée ! Sur cette dernière portion, je perds une ficelle qui maintient la chaussure mais je parviens à faire une petite réparation d’office en pleine descente et rejoint Quentin pour aller franchir la ligne en 10ème position. Une belle performance !
Direction un bon repas et une bonne sieste, histoire de récupérer un maximum avant la deuxième étape le lendemain !
Étape 2
Deuxième et dernière étape ! Je ne sais pas trop comment mon corps va réagir suite aux efforts de la veille, alors je suis un peu stressé. Le départ est donné sur les coups de 8h et on démarre par une montée d’environ 600 mètres de dénivelé sur la piste. Comme la veille, on opte pour un départ plutôt prudent avec Quentin, mais c’est parfait pour lancer le moteur sans se cramer ! On sort de la piste et les conversions commencent. On augmente un peu le rythme et nous sommes « à notre place ». La première manip crampon arrive et nous ne sommes pas aussi efficaces que nous l’aurions voulu. Quentin me le fait remarquer et dès la suivante, nious rectifions le tir et sommes beaucoup plus rapides.
Pendant toute l’étape, nous sommes à la bagarre avec Germain Grangier et Valentin Clarys. Les montées et les descentes s’enchainent. La neige est plus dure en descente mais c’est toujours skiable. Malheureusement, Quentin est victime d’une chute sur un « accu » et casse le levier sur sa chaussure. Il reste alors 1000 mètres de dénivelé négatif, mais Quentin s’en sort admirablement et on ne perd pas trop de temps sur cet incident. De mon côté, les sensations sont excellentes et je suis agréablement surpris de voir comment mon corps réagit après autant de temps de course. Ça promet pour l’avenir ! Le dernier portage s’avère tout de même difficile, et le soleil nous fait cuire sur ces derniers mètres de dénivelé. On franchi la ligne en 11ème position (et aussi 11ème du général final), après 6000 mètres de dénivelé cumulé sur les deux étapes.
Je suis vraiment très heureux d’avoir participé à cette course mythique du calendrier ! C’était un retour à l’essence du ski-alpinisme, avec des conditions et des parcours extraordinaires. J’ai pris beaucoup de plaisir à courir ce weekend et j’ai hâte de la prochaine édition ! Un grand merci aux organisateurs et bénévoles d’organiser ce genre d’évènement, ça fait beaucoup de bien à notre sport.
Merci Eliott pour ton récit de course. Toute l’équipe Montania Sport te souhaite de belles réussites pour la suite de ta saison !
Vous pouvez retrouver le compte Instagram de Eliott juste ici : https://www.instagram.com/eliott__rs/
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Merci de votre lecture et à très vite sur les skis !
Hugo