Cette voie en Maurienne, pas si loin de Chambéry (environ 1h30 par l’autoroute), a de nombreux avantages :
-Pas de marche d’approche (30 min)
-Faible altitude (idéale si on est pas acclimaté)
-Escalade variée et technique sans pour autant être réellement difficile.
C’est donc une course idéale si on a qu’une journée et une irrésistible envie de taper du glaçon . Ça tombe bien c’est le temps dont nous disposons avant l’arrivée de la perturbation.
5h00, le réveil sonne et curieusement, pour une fois, j’arrive à m’extraire du lit avec une certaine dignité.
Non peu fier d’être à l’heure au rendez-vous où je rejoins Alex ainsi que Côme, qui nous vient de Bretagne.
Mais ça ne nous fait pas peur, ce n’est pas le premier breton que nous emmenons en montagne (même si des fois, c’est sportif !).
8 h 30, nous sommes au pied de la voie.
Alex part en tête dans une belle petite longueur en glace (4+), puis vient le tour de Côme qui ne sait pas trop à quoi s’attendre car c’est sa première goulotte. Les premiers mètres sont, je dois le dire, assez aléatoire. Mais grâces à des conseils avisés : « Il faut frapper la glace avec le piolet, pas la caresser amoureusement », il parvient au sommet des difficultés…
Au fil des longueurs, nous trouvons notre rythme et on avance pas si mal. Nous la quitterons définitivement après la belle rampe en plaquage et mixte de L3. Le reste de la voie, qui comporte quelques longueurs intéressantes, est vite gravi.
Vers 14h après cinq heures dans la voie nous atteignons le sommet et c’est au soleil que nous aurons le plaisir de pique-niquer, avant d’effectuer la petite heure de descente. Comme quoi quand on enlève la marche d’approche, l’alpinisme c’est presque de la détente^^.