Compte tenu de la grande diversité de modèles de chaussons d’escalade qui existent sur le marché, il est important de s’intéresser à certaines notions pour pouvoir les différencier. Ballerines, chaussons à lacets ou velcro, souples ou rigides, asymétriques ou non, nous allons définir ces notions pour s’orienter vers le bon choix de chaussons d’escalade en fonction de notre pratique, notre type de pied… Découvrez ci-dessous notre dossier spécial pour bien choisir ses chaussons d’escalade.
Des chaussons d’escalade, pourquoi faire ?
La première chose à faire pour choisir ses chaussons d’escalade est de bien définir sa pratique. On constate en effet que la pratique de l’escalade est très diversifiée, dans des environnements qui peuvent être très différents : escalade en falaise, en salle, bloc en extérieur, grande voie, haute-montagne, psychobloc, highball, salle de bloc…
Si je fais du bloc en salle, j’opterai plutôt pour un modèle adapté, par exemple assez souple, type velcro ou ballerine, facile à enfiler et à enlever, pour taper des essais à gogo. Inversement, si je fais de la falaise, il sera peut être plus intéressant de choisir un modèle à lacets un peu plus rigide pour la poussée et la précision sur les réglettes. Il est aussi possible de rechercher un modèle polyvalent passe-partout, à velcros ou à lacets, avec un équilibre entre souplesse et rigidité.
Les critères à surveiller pour choisir ses chaussons d’escalade
Une fois que l’on a défini son utilisation, on s’intéressera à plusieurs critères.
Le confort
Le confort est le critère le plus important pour choisir ses chaussons d’escalade. De nos jours, le plus technique des chaussons d’escalade doit être confortable. L’essayage est donc primordial pour avoir de bonnes sensations dès le début. On s’assure ainsi d’avoir un chausson qui corresponde à notre type de pied (égyptien, grec, pied fin, pied large, coup de pied fort…). Si vous avez des pieds égyptiens (gros orteil plus long, décroissant jusqu’au petit orteil), des chaussons asymétriques pourraient vous convenir. Avec un pied carré, on pourra avoir tendance à préférer des chaussons plus droits.
Il se dit que certaines marques seraient plus adaptées à certains pieds. Par exemple, les chaussons d’escalade La Sportiva conviendraient mieux aux pieds fins… tout d’abord, comme nous le voyons sur le tableau ci-dessus, cela dépendra du modèle. Ensuite, si ces hypothèses peuvent être vérifiables, il faut bien garder à l’esprit que chaque pied est unique et que tout est question de ressenti personnel.
Attention également à être attentif à la forme du talon. Sur les chaussons techniques, l’élastique exerce une contrainte sur le tendon du talon (calcaneum). Il faut donc s’assurer que cette pression soit acceptable pour faire des crochets de talon dans les meilleures conditions.
Le type de chausson
Ballerines, velcros ou lacets ?
On distingue les chaussons d’escalade à lacets, les chaussons d’escalade à fermeture par velcro (le plus souvent 2 velcros, parfois 1 seul, voire 3 velcros) et les ballerines. Le modèle « classique », à lacet permet généralement le meilleur ajustement au pied. Il est précis et souvent très utilisé pour la grimpe en falaise. En revanche, il demande un peu de temps pour l’enfiler et l’enlever.
Les modèles velcros sont très utilisés en salle et blocs, mais pas seulement. Ils permettent une polyvalence bienvenue. Attention cependant, avec le temps, les attaches velcros ont tendance à se fragiliser au niveau des coutures sur certains modèles.
Enfin, les ballerines sont les modèles les plus rapides à enfiler, comme une paire de chaussettes. Certaines paires de ballerines sont d’ailleurs très souples, pour procurer un maximum de sensations.
Chaussons souples ou rigides ?
Là encore, il s’agit d’une opposition de style et de ressenti. L’avantage d’un chausson souple sera de pouvoir épouser pleinement les grattons, bossettes et réglettes en fournissant des sensations accrues. On oublie presque que l’on a des chaussons d’escalade au pied, ce qui favorise la coordination et les mouvements dynamiques.
Des chaussons d’escalade rigides, quant à eux, ont l’avantage de favoriser la poussée de pied. Avec un intercalaire rigide, il sera possible de charger le poids du corps sur la pointe du chausson dans les dalles ou de griffer les prises de pied dans le gros devers (si le gainage abdominal suit).
La forme du chausson
On parle ici des caractéristiques liées à la construction du chausson. On peut comparer les chaussons d’escalade grâce aux caractéristiques suivantes :
- cambrure
- asymétrie
- pointe
Un chausson d’escalade peut être plus ou moins cambré (pour griffer dans les devers) ou plat, rigide pour pousser dans le vertical. Certains chaussons, notamment les plus techniques, sont asymétriques. Cette caractéristique induit un déport de la forme du chausson vers l’intérieur du pied pour augmenter la force de poussée du gros orteil. Elle est souvent associée à la performance. Cependant, l’asymétrie ne convient pas nécessairement à tous les grimpeurs. Cela dépendra du type de pied et du type de grimpe.
À propos de la pointure en escalade
En escalade, il a longtemps été question de choisir des tailles de chaussons bien en dessous de sa pointure habituelle « de ville ». Le chausson devait se « faire au pied », s’assouplir au fur et mesure. Cela peut être vrai pour certains modèles souples qui vont avoir tendance à beaucoup s’étirer. Cependant, il faut pas en faire une règle générale. Le confort reste à privilégier, que l’on fasse du bloc ou de la grande voie en montagne. Un chausson doit donc être ajusté au pied sans être douloureux.
Les fabricants de chaussons d’escalade proposent chacun des taillants différents. Par exemple, un grimpeur qui chausse 42 en pointure « de ville » peut tout à fait hésiter entre des La Sportiva KATANA en 39 et des Triop Genus en 41. Il faudra donc en tenir compte, l’idéal restant l’essayage en magasin.
Alors, quel est le meilleur chausson d’escalade ?
Celui qui vous correspond le mieux bien sûr ! Il n’y a pas de meilleur chausson par rapport aux autres, mais un chausson d’escalade plus adapté. Plus adapté à votre pratique, à votre forme de pied, aux traitements que vous allez lui réserver… Un chausson très technique ne vous fera pas mieux grimper s’il vous comprime les orteils dès la deuxième dégaine… De la même manière, rien ne sert d’avoir un chausson cambré si vous faites exclusivement de la dalle… ou si le chausson hyper-asymétrique que vous avez acquis ne convient pas à votre pied carré (pied romain, celtique…). N’hésitez pas à venir nous rendre visite au magasin Montania Sport de Chambéry afin que notre équipe vous conseille au mieux sur le choix du chausson d’escalade.
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Merci pour votre lecture,
David
