Lac d'Emosson au départ

Deux courses d’arêtes dans les Aiguilles Rouges : La Traversée des Perrons de Vallorcine et l’arête Sud de la Chapelle de la Glière

En préparation pour l’ascension du Cervin à la fin de l’été, Clément et Niels sont allés s’entraîner sur deux jolies courses d’arêtes entre Vallorcine et Chamonix : La Traversée des Perrons de Vallorcine et l’arête Sud de la Chapelle de la Glière. L’occasion pour eux de réviser leurs techniques de cordes et d’assurage en mouvement, et de passer bien sûr un beau moment dans le massif des Aiguilles Rouges. Récit de Clément@Montania Sport.

Jour 1 : Traversée des Perrons de Vallorcine

  • Type d’activité : Course d’arête
  • Cotation : AD 4a>4a III P3
  • Altitude :  1970 m / 2674 m
  • Dénivelé : +800 m / -1019 m
  • Dénivelé des difficultés : 200m

C’est parti pour les Perrons de Vallorcine ! Nous partons plutôt tard du parking du barrage d’Emosson car nous voulions que la roche, humidifiée par la pluie de la veille, soit sèche. Nous arrivons dans un brouillard plus ou moins épais qui donne une ambiance mystique à l’endroit. Nous n’apercevons alors pas notre objectif mais le chemin est clairement tracé. Au moment de franchir un névé, Niels en profite pour vérifier ma technique pour chausser mes crampons rapidement. « …On profite de chaque occasion pour bosser les manips… ;) »

On attaque la crête et le brouillard se dissipe pour laisser place à un splendide panorama :D
La traversée commence vraiment et je me sens bien. Pas de difficultés notables et la progression est plutôt rapide. Il fait tout de même bien frais et j’apprécie ma micro-polaire.

Beaucoup de monde sur l’itinéraire. On entend parler anglais, espagnol, allemand…On sait que nous sommes à Chamonix !

Malgré un peu d’attente, nous tirons les deux gros rappels qui nous permettent de rejoindre le sentier du retour.
Direction un bon repas, après 8h16 d’effort !

Jour 2 : Arête Sud de la Chapelle de la Glière

  • Type d’activité : Course d’arête
  • Cotation : D- 5a>4c II P2
  • Altitude :  2383 m / 2663 m
  • Dénivelé : 450 m
  • Dénivelé des difficultés : 350 m
Petite marche d’approche sur les hauteurs de Chamonix

Direction le sommet de la Chapelle de la Glière ! Contrairement à la veille, nous essayons de ne pas trainer au départ pour éviter d’être pris dans des embouteillages sur la voie. Nous arrivons à prendre les premières bennes et nous nous retrouvons dans les premiers au départ.

Le soleil nous accompagne tout de suite avec un petit air frais. J’apprécie ma softshell coupe-vent, en sachant que j’ai aussi une veste Gore-Tex et une doudoune dans mon fond de sac.

Erreur de notre part, nous n’avions pas pris les crampons et le névé, que nous sommes obligés de traverser, ne facilite pas l’accès au pied de la voie. Nous enfilons nos chaussons et c’est parti !

Niels n’avait jamais fait cette voie et était ravi de m’emmener avec lui sur cette découverte. De mon côté, je me sentais un peu moins bien que la veille. L’ascension était plus technique, et j’étais souvent gêné par la personne qui me suivait et me collait un peu trop.
Plus le temps passe et plus je me sens à l’aise. En arrivant sur le haut, une belle arête restait à franchir pour notre plus grand plaisir. Nous avons fait le choix de ne pas sortir au sommet car celui-ci était blindé de monde et il y restait peu de place.
Une prochaine fois, hors saison peut-être !

La fameuse arête, très esthétique

Une fois l’arête traversée, la descente fut rapide.

Ce week-end m’a permis de prendre confiance en moi et de travailler ma technique en Grandes Voies rocheuses. Je ressens désormais moins d’appréhension lorsque je suis engagé dans une voie et j’attends maintenant avec impatience début août pour me frotter au mythique Cervin ! Merci Niels de m’avoir accompagné sur ce week-end !

Que faut il emporter sur une course d’arête ?


Avant de s’engager sur une course d’arête, il convient de bien consulter les topos d’escalade et alpinisme de cette dernière afin de ne pas avoir de mauvaises surprises pendant l’ascension. La présence de quelqu’un de plus expérimenté (guide, un pratiquant averti…) est une précaution importante. Il est aussi crucial de ne pas se surestimer afin d’éviter de se retrouver coincé dans la voie.


Merci de votre lecture,

Clément

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