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Tout savoir sur les cordes d’escalade

Lors du choix d’une corde dynamique, il est important de cibler sa pratique et ses besoins car toutes les cordes ne sont pas destinées aux mêmes utilisations. Les cordes d’escalade sont partie intégrante de notre ligne de vie, que ce soit en falaise, sur mur ou en montagne. C’est pourquoi il est important de s’intéresser à certaines notions techniques telles que le facteur de chute et la force de choc, mais aussi les traitements et processus qui permettent d’améliorer leur résistance et leur longévité.

Découvrez dans cet article les différents types de cordes d’escalade ainsi que les aspects techniques à connaître pour faire le meilleur choix de corde adapté à votre activité.

Sommaire :

  1. Les différentes cordes d’escalade et leur utilisation
  2. Données techniques : facteur de chute et force de choc
  3. La norme EN 892 pour les cordes dynamiques
  4. Autres éléments à considérer
  5. Pour conclure sur le choix d’une corde d’escalade

Les différentes cordes d’escalade et leur utilisation

1- La corde à simple

C’est une corde utilisée sur un seul brin. Elle est reconnaissable par le symbole ① en bout de corde.

Elle est utilisée le plus souvent pour la grimpe en salle ou en couenne (voies d’une longueur). On l’utilise aussi en grande voie équipée où il n’y a pas beaucoup de tirage et où l’on redescend à pied (pas de rappel). Les longueurs classiques sont de 70m et 80m (pour les voies les plus longues). On peut descendre à 40m pour un usage uniquement salle et monter à 100m par exemple dans les gorges du Tarn (oui, ils équipent des longueurs de 50m là-bas !)

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Escalade en couenne sur corde à simple – © Kyer Wiltshire

2- La corde à double

C’est une corde formée de 2 brins. Elle est reconnaissable par le symbole en bout de corde.

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Principalement utilisée pour les voies de plusieurs longueurs (escalade de « grandes voies » ). Elle permet de descendre en rappel et de limiter le tirage à la montée. Les 2 brins de cordes sont clippés alternativement aux dégaines. Elle est utilisée pour la grande voie, la montagne et la cascade de glace. On apprécie un traitement hydrophobe pour les utilisations en haute montagne (alpinisme et cascade de glace).

On utilisait auparavant des cordes d’escalade jumelées, reconnaissables par le symbole symbole-corde-jumelee en bout de corde. Cela dit, elles ne sont pratiquement plus utilisées. Elles peuvent être dérivées pour l’encordement glacier ou les mains courantes en rando. Son diamètre fin et son poids au mètre faible en font un atout en corde fond de sac.

Corde à double en grande voie
Escalade en grande voie avec corde à double

3- Les cordes multi-normes

corde-multinorme-alpinisme-operaElles ont les trois sigles en bout de corde et répondent aux trois exigences : cordes à simple, cordes à double et jumelées. La fameuse Joker de chez Béal est utilisable en 50m pour de l’alpi, 70/80m en grimpe… On peut les utiliser en grande voie, en couenne (voies courtes) ou en rappel, mais là où elles sont les plus performantes, c’est en alpi pour les courses d’arête et en couloir de neige, en jumelage avec de la cordelette de rappel pour la descente. Un gain de poids et de sécurité hallucinant dans ces circonstances !

Chacune des cordes d’escalade dispose d’une résistance propre selon la force de choc et le facteur de chute.

Quelques données techniques

Fabrication des cordes d’escalade

La corde est composée d ’une âme (en blanc au milieu sur l’image ci-dessous) et d’une gaine (fils de couleur). Celle-ci est constituée de fils en polyamide tressés qui ne peuvent pas pourrir (imputrescibles). Quasiment tous les fils sont soumis aujourd’hui à des traitements anti UV, traitements Dry, et/ou anti abrasions.

L’âme donne les caractéristiques mécaniques à la corde : résistance, allongement, souplesse, etc. La gaine a pour fonction principale de protéger l’âme contre les agressions extérieures (abrasion, poussières, eau..). Les cordes d’escalade sont « dynamiques » : elles doivent offrir une résistance normée aux chocs, exprimée par le facteur de chute et la force de choc.


Le facteur de chute 

Le facteur de chute théorique 

Il se calcule en fonction de la longueur de la chute par rapport à la longueur de corde disponible :
Si un grimpeur chute de 4m alors qu’il a une longueur de corde disponible de 10m, le facteur de chute est égal à 0.4.

En revanche, s’il effectue la même chute avec une longueur de corde disponible de 2 m, le facteur de chute est égal à 2.

Si l’on joue sur les mots, le facteur 2 n’existe pas, il est limité à 1.77.

Celui-ci n’est atteignable qu’en grande voie en tombant sur le relai, avec un assurage au corps et sans point de renvoie. Pour l’éliminer, il est conseillé de mettre un point de renvoie systématique sur le relai, où d’assurer directement sur le relai et non sur le pontet de son baudrier.

Le facteur de chute réel :

Le facteur de chute théorique ne prend pas en compte les frottements de la corde sur le rocher et sur les dégaines. En fonction du tirage et du relief du rocher, facteur de chute théorique et réel sont souvent bien différents.

Plomb-Raph

Le facteur de chute réel est plus important que le facteur de chute théorique. La corde, à cause des frottements, n’est pas sollicitée de manière uniforme sur toute sa longueur. À l’inverse, il a été prouvé que le facteur de chute réel maximum ne pouvait être aussi élevé que le facteur de chute théorique, car ce dernier ne prenait pas en compte l’absorption d’énergie du corps et du baudrier.

A retenir sur le facteur de chute

  • Limitez le tirage : plus le tirage est important et plus la chute sera dure
  • En grande voie, il est conseillé de mettre un point de renvoi au relai lors du départ de chaque longueur
  • Vous risquez beaucoup moins à vous prendre un plomb de 20m avec le nez dans le relai que de zipper à la deuxième dégaine
  • Les extrémités de la corde sont les plus sollicitées lors des chutes (contact avec le mousqueton). N’hésitez pas à couper lorsque des bouts sont endommagés

La force de choc

Explications théoriques

Lors d’une chute, le grimpeur emmagasine de l’énergie cinétique. La partie disponible de la corde, c’est-à-dire la longueur de corde entre le grimpeur et son assureur absorbe une majeure partie de l’énergie grâce à son élasticité. La part d’énergie absorbée par la corde s’appelle la Force de Choc.

Dans la théorie, les éléments pris en compte pour calculer la force de choc sont :

  • La masse du grimpeur (M)
  • L’accélération de la pesanteur (g)
  • Le module élastique de la corde (K)
  • La surface de la section de la corde (S)
  • Le facteur de chute

Selon la formule suivante :
Force de choc = Mg (1+√(1+2Ks/Mg fc))
Ce calcul nous apporte des valeurs théoriques. La force de choc réelle prend aussi en compte des valeurs plus variables.

D’autres variables à intégrer

Dans la pratique, d’autres variables entrent dans l’équation, telles que :

  • Le déplacement de l’assureur au moment de la chute (assurage dynamique)
  • Le corps du grimpeur qui absorbe de l’énergie
  • Le baudrier
  • Le noeud d’encordement
  • Les points d’assurages
  • Le frottement de la corde (mousquetons, rocher)
  • Le facteur de chute réel…

Escalade et facteur de chute
Si David tombe au premier point, non seulement le facteur de chute sera élevé, mais en plus, l’assureur ne pourra pas dynamiser : la force de choc risque d’être importante

À retenir sur la force de choc

La force de choc est bien plus importante que le simple facteur de chute dans le choix d’une corde. Elle est cependant moins connue, sans doute à cause de sa formule imbuvable.

Le facteur de chute n’est qu’une constituante de la force de choc mais a les même répercutions pour cette dernière. Il faut donc veiller à limiter le tirage, éviter de tomber sur le relai etc… Un facteur de chute élevé engendre une force de choc élevée.

Une force de choc basse est capitale afin de limiter la sollicitation des points d’assurage ainsi que pour le confort du grimpeur. Le test dynamique de la norme EN 892 permet de tester les cordes face à une force de choc donnée.

La norme EN 892 pour les cordes d’escalade dynamiques

Afin d’évaluer les cordes, on utilise des chutes normalisées dont les caractéristiques dépendent du type de corde. Nous allons à présent rentrer dans les détails de cette norme.

Critères pris en compte par la norme EN 892

La force de choc

Selon le test, la force de choc doit être inférieure ou égale à 12 kN pour les cordes à simple et les cordes jumelées. 12 kiloNewton signifie qu’elles peuvent supporter une force égale au poids d’un objet de 1,2 tonnes. La force de choc doit être inférieure ou égale à 8kN pour les cordes à double. Le nombre de chute et la force de choc, sont les tests les plus importants de la norme EN 892. Ils déterminent d’une part la solidité de la corde, et d’autre part sa capacité à absorber l’énergie de la chute à travers son élongation. Plus la force de choc est basse, et moins les points d’assurages sont sollicités.

Le nombre de chutes avant rupture

Ce test est réalisé avec un mannequin statique de 80kg pour les cordes à simple et les cordes jumelées, 55 kg pour les cordes à double. On leur fait subir le pire facteur de chute possible soit 1.77. Les cordes à simple doivent résister à au moins 5 chutes de facteur 1.77. Les cordes à double sont également testées sur un brin, et elles doivent doivent résister à ce même facteur (1.77). Les seules cordes testées sur 2 brins sont les cordes jumelles qui doivent résister à 12 chutes de facteur 1.77.

L’allongement statique et dynamique

Plus les cordes d’escalade sont élastiques et plus elles diminuent la force de choc, ce qui augmente la sécurité (moins d’effort sur les points et sur le grimpeur). Cependant une corde trop élastique gênerait sur certaines manœuvres comme le blocage du grimpeur, la remontée sur corde ou encore les manœuvres de sauvetage. C’est pourquoi la norme EN 892 prévoit une limitation de l’élasticité.

Voici comment les cordes d’escalade sont testées en statique :
Une corde est d’abord lestée avec 80 kg, puis le poids est enlevé. Après une courte pause, la corde est de nouveau lestée, cette fois avec 5 kg et une longueur de 100 cm est marquée. Puis la corde est lestée une fois de plus avec 80 kg. L’écart de la longueur de 100 cm est l’allongement statique, qui est exprimé en pourcentage.
En statique avec un poids de 80kg, l’allongement maximum est de 10% pour les cordes à double et 12% pour les cordes à simple et jumelées.
Lors de la première chute, la corde, qu’elle soit à simple, double ou jumelée ne doit pas s’allonger à plus de 40%.

Khéops-bec de l'aigle
Au relai, la corde ne doit pas être trop élastique pour ne pas gêner le grimpeur dans les manips

Le glissement de gaine sur l’âme

Une corde est constituée d’une âme autour de laquelle on vient tresser une gaine. Si le tissage est lâche, la corde sera plus souple au toucher, mais il peut se créer un effet chaussette (glissement de la gaine sur l’âme) après plusieurs utilisations. Afin de limiter cet effet, la norme prévoit un test de glissement de gaine. La corde est placée dans un appareil générant des frottements importants. Lorsque l’on étire la corde trois fois de suite dans cet appareil, le glissement de gaine maximum doit être inférieur à 2% ou 20mm.

Chez Béal, le process Unicore permet une solidarisation de la gaine et de l’âme, ce qui permet de renforcer la solidité de la corde. En montagne, si la gaine se coupe sur une arrête du fait de l’abrasion, elle reste solidaire au lieu de glisser et de se tasser sur plusieurs mètres.

https://www.youtube.com/watch?v=YwtbKe4Vfag

Le traitement

Les traitements pour protéger sa corde contre l’humidité

Il faut savoir qu’une corde non traitée absorbe jusqu’à 50% d’eau.
Dès lors que l’on va grimper de manière intensive, que l’on va pratiquer régulièrement la grande voie ou que l’on va faire de l’alpinisme, un traitement Dry s’impose. Cela permet de donner une résistance à l’eau, la poussière, les UV, l’abrasion etc.
En cascade de glace, la corde doit répondre à la norme UIAA Water Repellent.

Types de traitements de corde chez Béal*Caractéristiques
Dry Cover
Chaque fil de gaine des cordes est traité avant la fabrication de la corde
Améliore la résistance à l’abrasion et hydrophobe
La corde absorbe moins de 15% d’humidité
Golden Dry
Chaque fil de l’âme et de la gaine est traité avec un composé chimique hydrophobe avant la fabrication de la corde
Au traitement de la gaine DRY COVER, s’ajoute le traitement de l’âme par polymérisation
Répond à la Norme UIAA WATER REPELLENT avec une absorption de moins de 3% de l’humidité

*D’autres grandes marques comme Mammut ou Edelrid utilisent un procédé similaire.

Une fois qu’elle n’est plus étanche, la corde devient dangereuse à utiliser dans certaines conditions, comme en cascade de glace. Cela peut prendre entre six ans et… quatre sorties selon les fabricants !

Traitement thermique pour stabiliser les fibres de la gaine

De nombreuses cordes bénéficient d’un traitement de stabilisation des fibres de la gaine par traitement thermique. Cela permet d’assouplir les fibres de la gaine pour mieux les solidariser. La corde est ainsi plus compacte, plus maniable et plus homogène. Cela garantit que la corde ne se contractera pas et ne se rigidifiera pas tout au long de sa vie. Ce traitement a plusieurs nom selon les fabricants. Par exemple, chez Béal, ce traitement est le Thermo-Fluid, tandis qu’il s’agit du thermo-shield chez Edelrid.


Test dynamique de la norme EN892 selon les types de cordes

Corde à simpleTestée avec un mannequin rigide de 80kg en facteur 1.77 sur un seul brin.
Elle doit résister au minimum à 5 chutes, avoir un allongement statique sous 80kg de moins de 12% et un allongement à la première chute de moins de 40%.
Corde à doubleTestée avec un mannequin rigide de 55kg en facteur 1.77 sur un seul brin.
Elle doit résister au minimum à 5 chutes, avoir un allongement sous 80kg de moins de 8% et un allongement à la première chute de moins de 40%.
Corde jumeléeTestée avec un mannequin rigide de 80kg en facteur 1.77 sur deux brins.
Elle doit résister au minimum à 5 chutes, avoir un allongement sous 80kg de moins de 8% et un allongement à la première chute de moins de 40%.

Ce qu’il faut retenir de la norme EN 892

Les cordes d’escalade ne sont pas testées que sur la résistance mais aussi sur l’allongement, la force de choc, le glissement de gaine etc… ce qui veut dire que l’on ne peut pas grimper à double sur une corde à simple, même si la corde à simple est plus résistante que la corde à double par exemple.

A l’inverse, la corde à double est testée individuellement sur chaque brin avec un poids de 55kg en facteur 1.77, ce qui veut dire qu’elle pourrait théoriquement supporter un grimpeur moins de 55kg à simple (il est important de garder à l’esprit que l’on ne doit jamais utiliser un seul brin de corde à double ou de corde jumelée, sauf en randonnée).

La souplesse d’une corde n’a rien à voir avec sa résistance ni même avec sa force de choc. Une corde qui paraît souple à la prise en main à simplement une gaine tressée moins serrée qu’une corde plus rigide à la prise en main.

Autres éléments à prendre en compte dans le choix d’une corde

Au niveau de la fabrication

Le fabricantNous conseillons fortement de se tourner vers un fabricant (production plus régulière, cahier des charges précis) plutôt que vers une marque qui sous-traite.
Les fabricants sont :
Tendon en République Tchèque
Sterling Rope aux États-Unis
Mammut en Suisse
Béal en France
Edelrid en Allemagne
Cousin en France
Lieu de fabricationL’origine de production a également son importance. Les cordes entrées de gammes sont souvent fabriquées à l’étranger pour des gains de coût de production évident, mais de nombreuses marques produisent en Europe leurs cordes haut de gamme. Par exemple, Béal fait fabriquer ses cordes haut de gamme à Vienne (Isère). Ses cordes sans traitement sont fabriquées à Madagascar mais l’usine leur appartient, ils ne les font pas sous traiter, et un des fils Béal s’est installé là-bas pour veiller au bon fonctionnement de l’usine.
Le tissageLa majorité des cordes sont tressées avec les fils 2 par 2 (two over two). Quelques cordes sont également tressées en one over one (anecdotiques sur le marché). Plus lisses, elles limitent les frottements, et ainsi le tirage. La plus connue est la ICE LINE chez Béal.
Le nombre de fuseauxLors de la conception d’une corde, la gaine est tressée autour de l’âme. Les bobines de fil qui vont composer l’âme sont appelés fuseaux. Les fuseaux sont assez représentatifs de la qualité d’une corde. Lorsque vous achetez une « 48 fuseaux », en général, vous savez que vous achetez une corde d’exception !

Au niveau de l’utilisation

La durée d’utilisationLa durée d’utilisation préconisée varie selon le fabricant. Elle est indiquée dans la notice d’utilisation de la corde. La plupart des fabricants donnent 10 ans de durée de vie maximum, Béal donne 5 ans de stockage + 10 ans d’utilisation soit 15 ans maximum, Mammut va affiner (10 ans si elle n’a jamais été utilisée, 7 ans a raison d’une à deux fois par ans, 5 ans pour une fois par mois, 3 ans si utilisation plusieurs fois par mois, 1 an si utilisation hebdomadaire, moins d’un an pour une utilisation quotidienne). Évidemment, ces critères sont à prendre avec des pincettes et rien ne vaut un contrôle visuel régulier.
La garantieLa garantie moyenne des cordes d’escalade est de deux ans comme imposé par la constitution européenne. Certains fabricants comme Petzl ou Béal indiquent une garantie de 3 ans.

Pour conclure sur le choix d’une corde dynamique

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Choisir un fabricant de confiance

Il est important de privilégier un fabricant de cordes historique. Niels nous relate son expérience. « Lors d’une sortie glace, je grimpais avec une vieille Ice Line de chez Béal qui avait plus de 7 ans et qui avait connu tous les climats, du soleil marocain à l’eau salée de la méditerranée, en passant par la glace des 6000m sud-américains en plus d’une utilisation quasi hebdomadaire, aussi bien en été qu’en hiver (alpinisme, cascade de glace etc…).

Avec moi, des amis avaient une corde d’une marque qui sous-traitait (à peine quatre sorties) homologuée UIAA Water Repellent. Lors de cette journée, nos deux cordes ont pris la glace. Résultat : la corde neuve de mon ami était dans le même état que mon Ice Line de 7 ans. Peut-être que s’il avait pris celle juste derrière dans le rayon n’aurait-il pas eu de problème… Simplement, la fabrication de ces cordes n’étant pas gérée de bout en bout, il est plus difficile de garantir une qualité équivalente d’une corde à l’autre. »

Regarder la force de choc et le nombre de chutes indiqué

Force de choc et nombre de chute sont des facteurs primordiaux. Cela dit, il est parfois difficile de départager quel est le plus important de ces deux critères…

Une marque va mettre en avant le nombre de chutes élevé parce que cela signifie que la corde est plus résistante, alors qu’une autre relativisera ce critère car des facteurs 1 .77, on s’en prend peu souvent… À l’inverse, une marque indiquera qu’une force de choc basse est capitale afin de solliciter le moins possible les points d’assurages et le dos du grimpeur, alors que l’autre va annoncer que la force de choc dépend en grande partie de l’assurage, plus que de la corde.

cordes d'escalade petzl

Être attentif au traitement et aux technologies utilisées

Pour Niels, « il est hors de question que je sorte en montagne ou cascade de glace sans une corde UIAA WATER REPELLENT. Sur les cordes de bonne qualité, ce traitement est juste bluffant et ne laisse pas passer un gramme d’eau. La corde ne gèle pas et la neige ne s’accumule pas…

De la même manière, les process type UNICORE (ou équivalent selon les marques) ont une grande importance en montagne. Niels se rappelle une mauvaise expérience de chute de pierre en rappel : « si la corde n’avait pas été UNICORE, on se serait retrouvé un peu plus bas et un peu plus vite que prévu.« 

Un traitement hydro phobique âme + gaine (type GoldenDry chez Béal, SuperDry chez Mammut) est essentiel pour toute sortie en conditions de neige et glace.


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Merci pour votre lecture,

À bientôt !

David

3 réflexions sur “Tout savoir sur les cordes d’escalade”

  1. Bonjour David, il y a une contradiction dans votre article concernant le nb de chutes en facteur 1.7 pour les Twins et les simples. (5, 12??) durant les tests.
    D’autre part, il ne me semble pas juste de dire que l’on peut grimper en corde à simple avec des 1/2 uniquement lorsque l’on pèse moins de 55kg puisque ces cordes sont communément utilisées en clippant en « brin alternés » donc des cas où des grimpeurs de bien plus de 55kg se retrouvent dépendant d’une seule corde en 1/2. Non?
    (C’est une question, pas un tacle!!)

    1. Bonjour,
      Effectivement, les cordes à simple supportent bien un nombre de chutes plus élevé que les cordes jumelées (et non l’inverse, la coquille est corrigée).
      Nous avons indiqué qu’un brin de corde à simple pourrait théoriquement supporter une personne de moins 55kg selon les tests réalisés avec facteur de chute 1.7. Dans la pratique, il est déconseillé d’assurer qui que soit avec un seul brin de corde à double; en grande voie ou en montagne, on utilise systématiquement les 2 brins afin de répartir la charge.
      David

  2. Article très instructif et bien détaillé ! Ayant gravi de nombreux sommets et étant un fervent utilisateur de différentes cordes d’escalade au fil des années, je dois dire que cet article couvre l’essentiel de ce que chaque grimpeur, débutant ou expérimenté, devrait savoir. Les nuances entre les cordes dynamiques et statiques sont particulièrement bien expliquées. J’apprécie également la mention des normes de sécurité et des certifications, car elles sont cruciales pour garantir la fiabilité du matériel. Je recommanderais cet article à tous ceux qui cherchent à approfondir leurs connaissances sur le sujet. Continuez le bon travail!

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